Camille

14 décembre 2016

Des taxis volants sans conducteur ?

Serait-ce la fin des carrefours saturés dans nos schémas de mobilités ?

Un peu de prospective pour cette fin d’année, chacun jugera si c’est souhaitable ou non …

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Ci-après un extrait de l’article original paru dans l’express :

Selon le PDG d’Airbus, « imaginer qu’un jour des véhicules volants circuleront dans nos villes n’est pas insensé ». Il a dévoilé deux projets allant dans ce sens, ce mardi, dans le journal de son entreprise.

Ce n’est pas de la science fiction. Les premiers essais en vol pourraient avoir lieu fin 2017. Tom Enders, le PDG d’Airbus Group, a indiqué ce mardi que le constructeur travaillait actuellement sur deux projets de taxis volants et autonomes. « Je ne suis pas fan de Star Wars, mais imaginer qu’un jour des véhicules volants circuleront dans nos villes n’est pas insensé. Dans un avenir pas si lointain nous utiliserons nos smartphones pour réserver des taxis volants entièrement automatiques qui atterriront devant notre porte, sans pilote », a commenté le PDG dans le journal d’entreprise de l’avionneur européen.

La filiale Airbus Helicopters a déjà signé un protocole d’accord avec la Direction singapourienne de l’aviation civile (CAAS), afin d’autoriser l’expérimentation mi-2017 d’un service de livraison de colis par drones sur le campus de l’université nationale de Singapour. Si le résultat sur le plan de « la sécurité opérationnelle » de cette expérience est positif, Airbus espère, par la voix de son journal, « accroître l’acceptation d’essais en vol avec des passagers, ultime verrou aux projets de véhicule aérien urbain ». Le journal du constructeur européen indique aussi qu’un pôle d’innovation, A3, a été créé dans la Silicon Valley.

L’obstacle de l’interdiction du survol des villes

Les ingénieurs qui le composent travaillent déjà sur une plate-forme volante de transport de passagers individuels et de fret baptisée Vahana. « Les essais en vol d’un prototype sont prévus pour fin 2017 », selon le journal. Selon le responsable d’A3, Rodin Lyasoff, le projet est considéré comme « faisable », mais il a encore « besoin d’une technologie fiable de détection et d’évitement ». Il affirme aussi que, si cette technologie commence à faire son apparition dans les voitures, « aucune solution mature n’est encore disponible pour un véhicule aérien ».

Le journal indique que ce projet se heurte également à la problématique de l’insertion d’aéronefs autonomes dans l’espace aérien urbain. « Aucun pays au monde n’autorise pour l’instant le survol des villes par des engins sans pilotes qu’ils transportent des passagers ou non », selon l’ingénieur d’Airbus Helicopters, Bruno Travel, qui dirige un projet nommé « Skyways » destiné à faire évoluer le cadre réglementaire.

Réserver son siège en ligne, via une application

Un autre projet, CityAirbus, est actuellement dans les tiroirs d’Airbus. Il s’agit d’un « concept de plate-forme de transport de passagers à propulsion électrique » qui « s’apparenterait à un petit drone », selon le journal. « Des développeurs en France et en Allemagne travaillent » sur ce projet, précise-t-il. Pour « permettre une entrée rapide sur marché », il serait « opéré au début par un pilote, comme un hélicoptère, mais dès lors que la réglementation l’autoriserait, il deviendrait totalement autonome ».

En pratique, imagine Marius Bebesel, le directeur des démonstrateurs chez Airbus Helicopters cité par le journal, « les usagers utiliseraient une application en ligne pour réserver un siège à bord d’un CityAirbus et se rendraient ensuite à l’hélisurface la plus proche pour être acheminés rapidement à destination ».