Projet urbain intégré de la ville de Sousse

La ville de Sousse a entrepris avec le soutien de l’UE d’engager l’élaboration d’une stratégie de développement durable (SDVS) selon une démarche participative. La coopération suisse a souhaité soutenir cette démarche à hauteur d’un don de 5 à 6 M CHF en orientant son soutien sur des projets à objectif climat.

URBAPLAN a été chargé dans un premier d’identifier dans l’ensemble des projets potentiels ceux qui pourraient être intégrés dans un ensemble cohérent visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Des projets ont été identifiés principalement dans les domaines des transports (premier poste d’émission de CO2), de l’éclairage public, de la promotion du photovoltaïque et dans l’éco-construction (construction de bâtiment public à zéro émission de CO2). En parallèle, une action visant l’amélioration de la mobilisation des ressources de la collectivité et le renforcement de ses compétences par la maîtrise d’outils de gestion sur SIG est proposé. Cette mission exploratoire a été étendue à une ville secondaire de moindre importance (ville du Kef) dans un souci d’étudier la réplicabilité de certaines actions à plus large échelle sur des villes secondaires Tunisienne.

La seconde partie de la mission a consisté dans l’examen de la faisabilité de la mise en oeuvre de ces actions notamment à travers l’adjonction d’une assistance à maîtrise d’ouvrage composée d’experts internationaux auprès des services municipaux. Les modalités de gestion du projet et l’effet de levier que peut jouer la subvention du SECO ont été examinés pour maximiser les investissements (cofinancement provenant de la Commune, de l’Etat et des la Caisse des Prêts). Cette faisabilité a été développée également en perspective d’une reprise d’une partie des actions au niveau national dans le cadre du programme ACTE (Alliance des Communes pour la Transition Energétique) mené par l’Agence Nationale de Maîtrise de l’Energie (ANME).

Une dernière mission a permis de faire valider les propositions par l’exécutif local et de mettre au point les modalités institutionnelles de conventionnement du soutien apporté par le SECO à la ville de Sousse.


Evaluation des projets urbains Tyr et Tripoli (CHUD1)

La phase 1 du Projet CHUD est financée en partenariat entre la Banque Mondiale, l’AFD, la Coopération Italienne et le Gouvernement Libanais à hauteur de 62 M USD dont 12 M USD pour la part AFD. Ce programme a pour finalités de créer les conditions d’un développement économique et d’une amélioration des conditions de vie dans les centres historiques de cinq villes secondaires du Liban (Baalbeck, Byblos, Saida, Tripoli, Tyr), de préserver leurs monuments historiques et sites archéologiques et d’en améliorer l’exploitation. Les fonds AFD ont été ciblés sur Tripoli avec l’aménagement des espaces publics sur la rive ouest du fleuve Abu Ali, la construction d’une plate-forme piétonnière au dessus du fleuve, la restauration de la Citadelle St Gilles et sur Tyr avec la mise en valeur de la zone du Port.

La phase 2 (CHUD1bis) se porte sur un total de 21 M USD supplémentaire apporté par l’AFD pour poursuivre la rénovation des souks et de monuments historiques tant à Tyr qu’à Tripoli.

La mission confiée au groupement URBAPLAN-GAIA Heritage a consisté dans un premier temps, à travers des enquêtes, des visites de terrain et des interviews, à évaluer la pertinence, l’efficacité, l’efficience, les impacts sociaux et économiques, la durabilité ainsi la visibilité de l’action de l’AFD engagée sur le CHUD1, puis dans un second temps à faire part de propositions, au vu des enseignements de la phase 1, pour réorienter les projets de la phase 2 (CHUD1bis).

Cette évaluation conclut à la nécessité de poursuivre l’effort entrepris pour permettre notamment d’enrayer la perte d’attractivité de Tripoli et d’atténuer la paupérisation du centre ville. Elle recommande également une meilleure prise en compte de la destination des monuments réhabilités avec des montages financiers qui impliquent des opérateurs privés en amont du projet. Elle insiste sur la nécessité de tourner le développement commercial des centres anciens davantage vers les besoins de la clientèle locale qu’étrangère. Elle souligne enfin l’importance du contexte géopolitique local qui, en l’absence de stabilisation, ne permettra pas de recréer les conditions d’une reprise économique, notamment dans le Nord Liban.


Evaluation Programmes de requalification urbaine et de réhabilitation des quartiers populaires

Cette étude consiste dans l’évaluation de deux programmes nationaux de rénovation urbain couvrant l’ensemble du territoire selon un canevas classique examinant la pertinence, l’efficacité, l’efficience, les impacts socio-économiques, la durabilité et la valeur ajoutée de l’AFD.

Evaluation du PNRQP3

Ce programme comprend trois composantes totalisant 40 millions d’euros: la mise à niveau d’infrastructures de voirie dans les QP (35.2 millions d’euros), l’appui institutionnel (1 millions d’euros, et la préparation d’interventions dans les centres anciens (0.8 millions d’euros) et des divers et imprévus (3,8 millions d’euros). L’évaluation conclut globalement à la bonne mise en oeuvre de ce programme. Toutefois, le PNRQP 3 apparaît aujourd’hui comme relevant d’un montage technique institutionnel et financier conçu au début des années 1990 et mal adapté aux conditions actuelles. La dégradation des ressources communales ont contribué à renforcer le caractère étatique du programme.

Evaluation à mi-parcours du PNRU

Ce programme d’un montant de 50 millions d’euros, comprend trois composantes physiques : le PNRQP 4 (39,85 millions d’euros), les quartiers anciens (4,29 millions d’euros) et l’infrastructure des terrains d’El Matar (2,09 millions d’euros) à Sousse, une petite composante d’appui institutionnel (0,55 millions d’euros) et des „divers et imprévus“ estimés à 3,22 millions d’euros. Les conclusions sont similaires à l’évaluation du PNRQ3 mais avec un bémol sur l’opération d’El Matar qui n’a pas atteint ses objectifs. Cette politique a empêché une dégradation plus importante des conditions d’habitat, mais elle n’a pas permis de résoudre le problème de la structuration des extensions urbaines.


Développement durable Agenda 21 de N’Djaména Tchad

L’Agenda 21 est un document adopté par de nombreuses villes à l’échelle planétaire. La Mairie de N’Djaména a décidé de se doter d’un tel document afin de garantir le développement durable de son territoire. Le processus participatif animé par urbaplan s’articule autour des tâches suivantes :

  • diagnostic territorial concerté
  • stratégie locale de développement durable
  •  programme d’actions concerté
  •  mise en oeuvre et réajustements

Sur la base de concertations avec les Autorités municipales, l’Agenda 21 couvre les thématiques suivantes :

  • protection et valorisation des berges
  • aménagement d’espaces de détente et de sport
  • lutte contre la pollution sols et eaux
  • promotion des mobilités douces
  • atténuation des changements climatiques

urbaplan a pris le soin d’élaborer des documents attractifs (rapports, posters, flyers, …), afin que les Autorités municipales puissent faire du démarchage pour obtenir les financements nécessaires à la concrétisation des actions préconisées par l’Agenda 21, notamment à l’occasion de Rio + 20.


Préparation de projet Etude de faisabilité du Projet d’aménagement urbain de N’Djaména (PAUN)

Le Canal des Jardiniers est un important drain à ciel ouvert qui traverse les quartiers anciens et populaires du centre-ville de la capitale tchadienne. Les ménages riverains utilisent aujourd’hui ce Canal comme exécutoire pour différents rejets (eaux usées et ordures ménagères). Les conditions sanitaires y sont tellement dégradées que de fréquents épisodes de choléra sont à déplorer. Dans ce contexte, l’objectif général du PAUN est d’assainir et de réhabiliter le Canal des Jardiniers et ainsi améliorer les conditions de vie dans les quartiers qui le bordent.

Les différents sous-objectifs du PAUN sont :

  • assainir le canal des jardiniers et les quartiers adjacents
  • faciliter la mobilité en intégrant ces quartiers à la trame urbaine
  • améliorer les conditions de vie en augmentant l’offre de services
  • renforcer les capacités de la Mairie de N’Djamena en matière d’ingénierie sociale.

L’étude de faisabilité confiée au Groupement urbaplan-transitec comprend :

  • l’élaboration d’un diagnostic de la zone d’étude
  • l’analyse des besoins auprès des habitants
  • la priorisation des demandes recensées
  • la définition du plan d’investissements des composantes « infrastructures » et « équipements de proximité » du projet
  • la définition de la composante « Renforcement des capacités de la commune »
  • l’évaluation environnementale et sociale du PAUN.

Un soin particulier est porté à l’aménagement paysager des berges, en intégrant des espaces récréatifs, des terrains de sport, des boutiques sur rue et en y modérant le trafic de transit.


Evaluation du Programme de Développement des Infrastructures Economiques et Marchandes

Le projet PDIEM vise à contribuer au développement socio-économique du
Nord-Bénin, à travers la construction d’Infrastructures Economiques et
Marchandes (IEM). Dans sa première phase, il a construit six IEM : trois
marchés à bétail, deux magasins dits « multifonctionnels » (devant servir à la
fois au stockage de vivres et au renforcement des femmes-gestionnaires)
et, à des travaux sur le marché international de Malanville (deuxième
marché du Bénin). A travers les IEM, la Coopération Suisse poursuit ses
efforts de longue date de contribuer au développement du Nord-Bénin,
historiquement pauvre.
Le PDIEM vise trois effets, en phase I :

  • la dynamisation économique : La construction de six IEM doit résulter en
    une augmentation du chiffre d’affaires des usagers
  • l’accroissement des capacités de gestion : La réalisation des IEM par
    une maitrise d’ouvrage déléguée, assumée par des intercollectivités, doit
    renforcer les capacités des Mairies et des comités de gestion. Ces
    capacités se traduisent dans un meilleur recouvrement des recettes
    (grilles de tarification, manuels de gestion)
  • la dynamisation de l’entrepreneuriat local et des matériaux locaux : Le
    projet forme des artisans locaux et les regroupe en Groupements de Très
    Petits Entrepreneurs, pour les préparer à gagner des marchés publics.
    En plus, le PDIEM a une forte orientation de matériaux locaux et essaie
    de maximiser l’utilisation de Blocs de Terre Comprimés (BTC), matériaux
    avec des caractéristiques bioclimatiques très favorables et permettant
    une forte implication des artisans locaux (approche à Haute Intensité de
    Main d’œuvre HIMO).

L’évaluation de cette phase I a eu pour objectifs d’évaluer la phase I (partie
rétrospective) et de proposer des (ré-) orientations pour la phase II (partie
prospective). L’évaluation se fait par utilisation des cinq critères, dérivés de
la méthodologie « standard » de l’OCDE : Pertinence ; Efficacité ; Efficience ;
Montage Institutionnel ; ainsi que Durabilité et Effets induits.

Les livrables principaux du mandat sont : Le rapport d’évaluation ; la
présentation de restitution « à chaud » sur place, des rapports sur les
recommandations pour la phase II, ainsi qu’un rapport sur les « quatre
piliers de la phase II » (pour un atelier de capitalisation) ; des fiches
signalétiques et des planches-photos pour chacune des IEM.


Projet de développement urbain intégré-Sousse

Le Programme de développement urbain intégré (PDUI) de la ville de Sousse
se singularise par le lancement simultané d’études d’envergure portant sur
des enjeux stratégiques et d’actions concrètes, fédératrices, à forte visibilité
et à impacts rapides («quick wins»).
Urbaplan est à la tête d’un Groupement comprenant les bureaux Transitec,
Planair, Inser et Sides et coordonne l’intervention d’une douzaine d’experts
internationaux. Le Groupement se voit confier un statut de « implanting
agency» chargé de la gestion fiduciaire des fonds du projet et de la passation
des marchés (environ 30 marchés).

Le PDUI comprend 4 composantes :

> composante «urbanisation»: réalisation d’une vision prospective du déve-
loppement territorial du Grand Sousse, actualisation du plan d’aménage-
ment et d’urbanisme et élaboration d’un plan directeur des espaces publics

> composante «mobilité urbaine»: élaboration d’un document de plani-
fication stratégique des déplacements urbains (PDU) et d’un plan de circulation, de régulation et de stationnement

> composante «gestion durable des énergies»: réduction de la consom-
mation énergétique de la Municipalité en adoptant une approche «Cités de l’énergie/European Energy Award»

> composante «SIG»: création d’une Cellule SIG pour une transition numé-
rique, la mise en place de solutions intelligentes et la mise en réseaux des agents
Le PDUI réalise également des aménagements (parcs publics, cheminements
et passages piétons, etc.) et organise des événements festifs.


Programme PDDO2 Ouagadougou

Pour répondre aux exigences de ses différents programmes d’envergure, la Commune de Ouagadougou a créé, fin 2019, l’Agence municipale des grands travaux (AMGT). Cette dernière est notamment en charge de la mise en œuvre de la 2ème phase du Projet de Développement Durable de Ouagadougou (PDDO2) qui bénéficie d’un concours financier de 80 M€ de l’AFD.
Dans ce cadre, le Groupement assume une mission d’appui à maîtrise d’ouvrage (AMO) couvrant les thématiques suivantes :

1. Appuis à l’organisation et au fonctionnement interne de l’AMGT

  • suivi-évaluation et planification des activités
  • passation des marchés et gestion comptable et financière
  • gestion des ressources humaines
  • communication, informatique et archivage

2. Appuis techniques à la mise en œuvre du PDDO2

  • clarification des procédures de programmation-conception-gestion
  • clarification des responsabilités entre l’AMGT et les services municipaux
  • commentaire des études des maîtres d’œuvre intervenant sur le PDDO2
  • élaboration de cadrages urbains pour les équipements du PDDO2
  • appui à la mise en place d’une stratégie d’entretien routier
  • appui à la gestion des gares routières
  • appuis techniques spécifiques en fonction des besoins de l’AMGT (valorisation foncière, recours au photovoltaïque, efficacité énergétique, etc.)

Le dispositif de l’AMO s’appuie sur deux experts permanents détachés auprès de l’AMGT et d’interventions perlées d’experts nationaux et internationaux, mobilisés d’un commun accord avec la Direction général de l’AMGT.


Évaluation de la Phase 2 du PROECCO

L’évaluation de la 2ème phase du Programme «Promoting off-farm employment and income in the Great Lakes region through climate responsive building material production project» (PROECCO) a été confiée par la Coopération suisse au bureau urbaplan suite à un appel d’offre sur invitation.

Ce programme, financé par la Coopération suisse (DDC) est mis en œuvre depuis 2012 par l’entreprise SKAT simultanément dans trois pays (Rwanda, Burundi et République démocratique du Congo (RDC)).

Les objectifs de l’évaluation portent sur quatre points :

  • analyser les performances atteintes par le programme au cours
    de la 2ème phase
  • identifier les forces et faiblesses du programme ainsi que les leçons apprises de la mise en oeuvre
  • proposer des orientations et recommandations pour alimenter
    la planification de la prochaine phase
  • indiquer les facteurs de risques et proposer des mesures contribuant
    à renforcer la durabilité des actions du programme

Cette évaluation a été établie selon les cinq critères d’évaluation du CAD /OCDE : pertinence, efficacité, efficience, durabilité et impact.

La démarche adoptée par les consultants est qualitative, orientée vers le marché de la construction des briques modernes. Des visites de sites ont été organisées dans les trois pays. Des moments de restitutions des résultats de l’évaluation ont permis de recueillir les commentaires et recommandation des principaux bénéficiaires du projet et des responsables de la DDC et de SKAT. L’évaluation se conclut par des recommandations stratégiques et opérationnelles.