Au vu des risques d’innondations, les gouvernements valaisan et vaudois se sont lancés dans un important projet de 3e correction du Rhône.
Une étroite collaboration intercantonale s’est mise en place le long du tracé dépendant des deux cantons dans le Chablais, secteur qui concerne ce mandat.
urbaplan a eu pour mission de rendre le plan directeur de quartier opérationnel jusqu’à la formalisation de différents PLQ. Sa mission a d’abord consisté à tester l’opérationnalité des objectifs et principes directeurs et à mettre en cohérence les différentes phases d’études liées à la réalisation, l’aménagement et la programmation du quartier (planification financière, morphologie du bâti, mobilité, gestion de l’eau et des terres, espaces publics, programmation commerciale, etc.).
Igor Andersen était responsable du pilotage d’une équipe composée de 7 bureaux spécialisés. L’équipe pluridisciplinaire, dont les apports spécifiques ont été mis en commun à travers des ateliers internes de travail, a permis d’aboutir à un projet coordonné et de qualité.
En outre, le projet est tributaire d’un contexte opérationnel et institutionnel ayant des enjeux de coordination importants : un quartier planifié sur deux communes, différents partenariats avec les services de l’État mis œuvre, une consultation des acteurs privés. Compte tenu de la complexité et de la durée du projet, le travail d’accompagnement, mené par Igor Andersen, a été réalisé en multipliant les échanges avec l’ensemble des acteurs concernés (propriétaires privés, autorités publiques, services des administrations communales et cantonale, promoteurs, habitants des communes voisines, etc.) afin de rendre progressivement inclusif le processus de construction du quartier.
Ce processus a été réalisé à travers trois formes de collaborations (ateliers avec les autorités publiques, ateliers avec les promoteurs et les propriétaires et séances d’information publique).
Dans le cadre de démarches de planification de détail, qu’il s’agisse de l’établissement de plan de quartier (PQ), de plan spécial (PS) ou de demande d’autorisation de construire, il convient de procéder à l’évaluation des valeurs naturelles sur l’ensemble du périmètre du projet, ainsi que pour la zone d’influence de celui-ci.
Ces expertises sont généralement demandées au projeteur par l’autorité compétente, dans le processus de planification ou en complément d’un dossier de demande de permis de construire. Ces évaluations visent à :
> identifier les valeurs naturelles du site (faune, flore, biotope)
> établir un diagnostic nature (diversité et qualité biologique)
> évaluer les impacts du projet sur le milieu naturel et ses fonctions biologiques
> définir les mesures de protection, de remplacement ou de compensation pouvant être mises en oeuvre
> établir une/des proposition(s) d’intervention en vue de préserver les populations, les peuplements et les fonctions biologiques devant être protégés.
Une évaluation „nature“ de ce type se base à la fois sur la compilation des données documentaires existantes (inventaires, études existantes, bases de données cantonales et nationales, etc.), ainsi que sur des relevés de terrain in situ.
Lorsque l’expertise porte sur des groupes faunistiques particuliers ou nécessitant un équipement spécifique, urbaplan fait appel à des spécialistes reconnus, notamment pour la manipulation des amphibiens et des reptiles (soumis à autorisation) ou pour l’enregistrement des ultrasons de chiroptères dans le cadre de suivi de population.
La définition des espaces réservés aux cours d’eau (ECE) répond à l’impératif fixé par la Confédération de déterminer un ECE d’ici au 31 décembre 2018 (art. 36 LEaux et dispositions transitoires OEaux), afin de garantir aux cours d’eau leurs fonctions naturelles, la protection contre les crues et leur utilisation. L’ECE est fixé sur l’axe du cours d’eau et est délimité en fonction :
> de la largeur naturelle du lit du cours d’eau > de son écomorphologie (état naturel, atteint, artificiel ou enterré)
> du type de zone traversée (zone de protection, secteur densément bâti, etc.)
> de la stratégie de revitalisation des cours d’eau
> de la carte des dangers naturels.
Les objectifs de ces études ont consisté à :
> établir les ECE théoriques pour l’ensemble des tronçons de cours d’eau
> analyser les secteurs traversés et leurs enjeux territoriaux
> délimiter l’avant-projet d’ECE en fonction des conditions territoriales et des divers enjeux rencontrés
> réaliser des plans à l’échelle 1:7’500 sous forme de folios pour l’ensemble des régions, comprenant les ECE théoriques et définitifs.
La détermination de l’ECE, implique naturellement une pesée des intérêts entre les objectifs relatifs au développement urbain, l’agriculture, la biodiversité et la revitalisation des cours d’eau. Elle permet de déterminer les possibilités et conditions de report de distance sur l’une ou l’autre rive du tronçon de cours d’eau concerné. Ces espaces feront l’objet d’un Plan directeur sectoriel et seront, in fine, inscrits dans les plans d’affectation concernés.
Le sol, bien non renouvelable, subit de fortes pressions anthropiques (exploitation intensive, érosion, pollution, etc.). Il est protégé par la loi sur la protection de l’environnement (LPE) et plus particulièrement par l’ordonnance sur les atteintes portées aux sols (OSol) qui vise à préserver et à maintenir la fertilité des sols de manière durable.
Afin de répondre à cet enjeu environnemental majeur, urbaplan compte des spécialistes de la protection des sols sur les chantiers (SPSC) qui sont reconnus par la Société suisse de pédologie (SSP) et qui mènent notamment les prestations suivantes :
> cartographie des sols > établissement de rapports spécialisés pour des notices et études d’impact sur l’environnement
> élaboration de concepts de gestion et de protection des sols
> concept et suivi de remise en culture
> évaluation de l’état de pollution des sols
> suivi pédologique de chantier de l’ensemble des phases (préparation, exécution et remise en état)
La loi sur la protection de l’environnement (LPE) requiert d’examiner la conformité des projets avec le droit de l’environnement. Cette évaluation environnementale prend la forme d’une notice d’impact sur l’environnement (NIE) ou d’une étude d’impact sur l’environnement (EIE) si le projet dépasse les seuils définis dans l’ordonnance dédiée (OEIE). Elle peut également se concrétiser au travers d’une étude de faisabilité ou de conseils et d’un accompagnement dans le domaine de l’environnement.
Le bureau urbaplan conduit des évaluations environnementales pour différents types d’installations (logement, commerce, industrie, transport, etc.), à toutes les échelles du territoire (cantonale, communale, locale, etc.). Il assure le plus souvent le pilotage et la coordination des études et s’appuie si besoin sur des experts pour des études spécialisées, notamment dans les domaines des vibrations et des accidents majeurs.
Le bureau se distingue par sa capacité à intégrer et coordonner les enjeux liés à l’aménagement du territoire et à l’environnement (présence au sein du bureau d’urbanistes, d’architectes, de géographes, de paysagistes, d’ingénieurs en environnement, etc.). Cette particularité lui permet de bénéficier d’une vision globale des projets et ainsi d’établir des dossiers aboutis répondant aux exigences de toutes les parties prenantes.
RIE du PPA „En Coutelet“ à Prangins (VD)
Le PPA en vigueur depuis 1995 n’autorisant pas la réalisation des travaux nécessaires pour répondre aux besoins actuels de l’entreprise pharmaceutique, ni pour ses développements planifiés pour les 10-15 ans à venir, il a fait l’objet de profondes modifications pour permettre les diverses constructions, installations et aménagements prévus. Urbaplan, qui a établi le PPA, a également assuré le pilotage du RIE et le traitement de toutes les thématiques environnementales, à l’exception des accidents majeurs et de la gestion des eaux.
RIE du PAD „Les Taconnets“ à Givisiez (FR)
Le périmètre du projet (~3.5 ha), situé aux portes de l’Agglomération de Fribourg et à proximité immédiate de la nouvelle gare de Givisiez, est actuellement occupé par des bâtiments industriels. Le PAD prévoit la réalisation d’un nouveau quartier composé majoritairement de logements. Les principaux enjeux environnementaux concernent les domaines du bruit, des vibrations et des rayonnements non ionisants.
RIE du PLQ „Les Cherpines“ à Plan-les-Ouates (GE)
Le Grand Projet des Cherpines prévoit la réalisation d’un écoquartier sur une surface de 58 ha auparavant en zone agricole. L’urbanisation comprend 4’000 logements, des services, des commerces, des équipements ainsi qu’une zone dédiée à l’industrie amenant environ 2’500 emplois. Urbaplan a établi le PLQ et piloté le RIE dont les principaux enjeux environnementaux concernent le bruit, les vibrations, la gestion des matériaux d’excavation ainsi que le nature.
RIE du projet de biogaz agricole à La Chaux-de-Fonds (NE)
Le projet, porté par des agriculteurs et l’entreprise Viteos, prévoit la construction d’une installation de méthanisation des déchets. Urbaplan a piloté le RIE et a traité l’ensemble des ses thématiques, à l’exception de l’analyse des rejets atmosphériques et de la modélisation de leur dispersion, ainsi que l’évaluation des nuisances olfactives induites. Ces études spécialisées ont été menées par un expert externe.
Afin de garantir la qualité de vie de la population, la Loi sur la protection de l’environnement (LPE) et l’Ordonnance sur la protection contre le bruit (OPB) définissent des valeurs limites pour les nuisances sonores générées ou subies par un projet. Ainsi, pour tout projet générant du bruit, ou situé dans des zones soumises à des nuisances sonores, urbaplan propose des évaluations acoustiques permettant de s’assurer du respect des exigences légales et, si nécessaire, de proposer les mesures de protection contre le bruit les plus adaptées au projet. Les projets les plus couramment traités dans le domaine de la protection contre le bruit sont les suivants :
> projets de nouveaux quartiers
> projets industriels
> projets routiers
> projets ferroviaires
> projets d’installations sportives
Les évaluations acoustiques effectuées comprennent notamment les prestations suivantes :
> détermination des nuisances sonores subies au droit du projet > détermination des nuisances sonores générées par le projet
> mesure in-situ avec un sonomètre pour préciser les caractéristiques des nuisances sonores générées
> élaboration de modèles acoustiques 3D afin de vérifier le respect des valeurs limites
> proposition et dimensionnement de mesures de protection contre le bruit avec évaluation du rapport coût/efficacité
> intégration urbanistique des éventuelles mesures antibruit proposées (cette prestation fait l’objet d’une fiche séparée)
Au travers de nombreux mandats, urbaplan a développé une méthodologie permettant de garantir une pertinence et une efficacité optimales pour ce type d’étude. De plus, la synergie offerte au sein du bureau entre les acousticiens et les architectes/urbanistes permet une intégration de grande qualité des problématiques liées au bruit au sein des projets développés.
Le périmètre du Plan Directeur Localisé Intercommunal (PDLi) est le lieu de divers enjeux liés à l’évolution du paysage, à l’émergence d’une ville dans un contexte partiellement bâti, à la pression urbaine sur les terres agricoles, à la préservation et la gestion des forêts et à la gestion de l’eau ou encore à la mobilité. Le plan directeur vise à cadrer la mutation de ce vaste territoire dans la perspective d’accueil de 13’000 nouveaux habitants et emplois à l’horizon 2030.
L’enjeu général du projet est de permettre le développement d’une entité urbaine cohérente et multifonctionnelle, dans un environnement naturel et paysager de grande qualité. Il propose une approche basée sur la notion de «qualité urbaine», comprise comme l’intense assemblage des ambiances et des programmes urbains autour d’une diversité de formes et d’espaces.
Éléments constitutifs premiers de la ville, les espaces publics définis dans le PDLi constituent une armature urbaine solide tissant des liens entre les différentes planifications locales. La mise en place d’une typologie hiérarchisée d’espaces publics vise à proposer des qualités d’aménagements variées et un large panel d’appropriations et d’usages possibles.
Le projet propose encore de répondre à la diversité des aspirations résidentielles en tirant parti des potentiels offerts par chaque type de contexte pour offrir des qualités spécifiques : intensité urbaine pour les coeurs de centralité en lien avec les haltes en transports publics, porosité entre nature et bâti dans les secteurs d’habitat paysager, tranquillité résidentielle pour les secteurs d’habitat traditionnel.
L’élaboration du projet se fait à travers un processus intensif de co-création, valorisant les compétences croisées des services techniques communaux et cantonaux, ainsi que les groupes d’intérêts et associations de riverains, à travers la mise en place d’une série d’ateliers de travail participatifs.