Étude complémentaire de faisabilité du Projet « Réinventer la cité lacustre de Ganvié »

Le Programme « Réinventer la cité lacustre de Ganvié » a été labellisé par le Gouvernement Béninois dans le cadre du Plan d’Actions Gouvernemental (PAG) initié par le Chef de l’État, qui se décline en 45 projets d’envergure répartis dans 9 secteurs clé de l’économie du pays. Par ce projet, l’objectif affiché du Gouvernement est de contribuer à la promotion touristique de ce site singulier, tout en améliorant les conditions de vie des populations qui y résident.

L’Agence Nationale de la Promotion Touristique (ANPT) a développé un large programme d’actions, mêlant projets d’infrastructures et de superstructures, projets d’amélioration de l’habitat et des services essentiels, projets de mise en valeur touristique et de développement économique.

Le Groupement ARTELIA – URBAPLAN – IRD – ALLNEXT a été mandaté par l’AFD pour réaliser une étude complémentaire de faisabilité de ce programme d’actions. L’objectif était de pouvoir identifier, à hauteur de 40 millions d’Euros, des investissements orientés sur la problématique du changement climatique et pouvant être financés sur le fonds de l’initiative CICLIA (Cities and Climate change in Sub-Saharan Africa Initiative).

Outre les investissements, cette étude a visé à identifier les conditions de réussite et les modalités de mise en œuvre de ce programme. Elle propose un montage opérationnel garantissant la pleine implication des bénéficiaires directs des opérations, notamment les communes d’Abomey-Calavi et de Sô-Ava, mais aussi des populations et des opérateurs locaux (guides, piroguiers, commerçants, pêcheurs, etc.). Enfin, l’étude a permis de se pencher sur des problématique à plus long terme liées à la préservation du système lacustre du Lac Nokoué.

Dans le cadre de ce Groupement, Urbaplan a été spécifiquement chargé de mener le diagnostic technique et de confirmer les investissements à réaliser, ainsi que de réaliser l’évaluation environnementale et sociale des sous-projets.


Projet Urbain Aménagement du site de Taparura (Sfax) Tunisie

Le Groupement ARTELIA-URBAPLAN-ALLNEXT-TRANSITEC a été missionné en 2015 pour apporter son assistance à la SEACNVS dans la la préparation de l’aménagement du site de Taparura, zone de 450 ha remblayée sur le bord de mer et attenante au centre-ville de Sfax. L’aménagement de Taparura a fait l’objet d’un concours d’urbanisme dont les principales caractéristiques étaient d’accueillir 50’000 habitants moyennant la construction de 15’000 logements, de 1 million m2 de bureaux, de 500’000 m2 de commerces, 400’000 m2 d’équipements structurants et 390’000 m2 d’équipements touristiques.

Dans le cadre de cette assistance, URBAPLAN a été chargé d’effectuer l’analyse environnementale du projet lauréat issu du concours et d’émettre des recommandations pour réorienter le projet dans l’objectif d’en faire une Eco-cité, respectueuse de l’environnement, de la gestion des ressources et de l’énergie.

Cette analyse a porté sur les mesures à prendre en compte concernant (i) l’adaptation du projet face aux conséquences du changement climatique (montée du niveau de la mer, intensification des pluies torrentielles, accroissement de la sécheresse et de ses conséquences sur les ressources en eau, intensification des épisodes caniculaires, intensification des phénomènes extrêmes), (ii) l’atténuation des contributions du projet au changement climatique (fixation d’objectifs de densification de la zone et l’adoption d’une multipolarité pour limiter les déplacements internes, adoption d’une politique de mobilité favorisant les déplacements en transport en commun et en modes doux (piétons et cyclistes), meilleure efficacité énergétique visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre par la recherche d’économie d’énergie et la promotion des énergies renouvelables, développement de la gestion des déchets biodégradable pour limiter les émanations de méthane en décharge), (iii) atténuer les pollutions locales (gestion de la ressource en eau, qualité des eaux de baignade, gestion des déchets ménagers et d’activités, qualité de l’air, quiétude de la zone).


Projet urbain intégré de la ville de Sousse

La ville de Sousse a entrepris avec le soutien de l’UE d’engager l’élaboration d’une stratégie de développement durable (SDVS) selon une démarche participative. La coopération suisse a souhaité soutenir cette démarche à hauteur d’un don de 5 à 6 M CHF en orientant son soutien sur des projets à objectif climat.

URBAPLAN a été chargé dans un premier d’identifier dans l’ensemble des projets potentiels ceux qui pourraient être intégrés dans un ensemble cohérent visant la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Des projets ont été identifiés principalement dans les domaines des transports (premier poste d’émission de CO2), de l’éclairage public, de la promotion du photovoltaïque et dans l’éco-construction (construction de bâtiment public à zéro émission de CO2). En parallèle, une action visant l’amélioration de la mobilisation des ressources de la collectivité et le renforcement de ses compétences par la maîtrise d’outils de gestion sur SIG est proposé. Cette mission exploratoire a été étendue à une ville secondaire de moindre importance (ville du Kef) dans un souci d’étudier la réplicabilité de certaines actions à plus large échelle sur des villes secondaires Tunisienne.

La seconde partie de la mission a consisté dans l’examen de la faisabilité de la mise en oeuvre de ces actions notamment à travers l’adjonction d’une assistance à maîtrise d’ouvrage composée d’experts internationaux auprès des services municipaux. Les modalités de gestion du projet et l’effet de levier que peut jouer la subvention du SECO ont été examinés pour maximiser les investissements (cofinancement provenant de la Commune, de l’Etat et des la Caisse des Prêts). Cette faisabilité a été développée également en perspective d’une reprise d’une partie des actions au niveau national dans le cadre du programme ACTE (Alliance des Communes pour la Transition Energétique) mené par l’Agence Nationale de Maîtrise de l’Energie (ANME).

Une dernière mission a permis de faire valider les propositions par l’exécutif local et de mettre au point les modalités institutionnelles de conventionnement du soutien apporté par le SECO à la ville de Sousse.


Evaluation des projets urbains Tyr et Tripoli (CHUD1)

La phase 1 du Projet CHUD est financée en partenariat entre la Banque Mondiale, l’AFD, la Coopération Italienne et le Gouvernement Libanais à hauteur de 62 M USD dont 12 M USD pour la part AFD. Ce programme a pour finalités de créer les conditions d’un développement économique et d’une amélioration des conditions de vie dans les centres historiques de cinq villes secondaires du Liban (Baalbeck, Byblos, Saida, Tripoli, Tyr), de préserver leurs monuments historiques et sites archéologiques et d’en améliorer l’exploitation. Les fonds AFD ont été ciblés sur Tripoli avec l’aménagement des espaces publics sur la rive ouest du fleuve Abu Ali, la construction d’une plate-forme piétonnière au dessus du fleuve, la restauration de la Citadelle St Gilles et sur Tyr avec la mise en valeur de la zone du Port.

La phase 2 (CHUD1bis) se porte sur un total de 21 M USD supplémentaire apporté par l’AFD pour poursuivre la rénovation des souks et de monuments historiques tant à Tyr qu’à Tripoli.

La mission confiée au groupement URBAPLAN-GAIA Heritage a consisté dans un premier temps, à travers des enquêtes, des visites de terrain et des interviews, à évaluer la pertinence, l’efficacité, l’efficience, les impacts sociaux et économiques, la durabilité ainsi la visibilité de l’action de l’AFD engagée sur le CHUD1, puis dans un second temps à faire part de propositions, au vu des enseignements de la phase 1, pour réorienter les projets de la phase 2 (CHUD1bis).

Cette évaluation conclut à la nécessité de poursuivre l’effort entrepris pour permettre notamment d’enrayer la perte d’attractivité de Tripoli et d’atténuer la paupérisation du centre ville. Elle recommande également une meilleure prise en compte de la destination des monuments réhabilités avec des montages financiers qui impliquent des opérateurs privés en amont du projet. Elle insiste sur la nécessité de tourner le développement commercial des centres anciens davantage vers les besoins de la clientèle locale qu’étrangère. Elle souligne enfin l’importance du contexte géopolitique local qui, en l’absence de stabilisation, ne permettra pas de recréer les conditions d’une reprise économique, notamment dans le Nord Liban.


Evaluation Programmes de requalification urbaine et de réhabilitation des quartiers populaires

Cette étude consiste dans l’évaluation de deux programmes nationaux de rénovation urbain couvrant l’ensemble du territoire selon un canevas classique examinant la pertinence, l’efficacité, l’efficience, les impacts socio-économiques, la durabilité et la valeur ajoutée de l’AFD.

Evaluation du PNRQP3

Ce programme comprend trois composantes totalisant 40 millions d’euros: la mise à niveau d’infrastructures de voirie dans les QP (35.2 millions d’euros), l’appui institutionnel (1 millions d’euros, et la préparation d’interventions dans les centres anciens (0.8 millions d’euros) et des divers et imprévus (3,8 millions d’euros). L’évaluation conclut globalement à la bonne mise en oeuvre de ce programme. Toutefois, le PNRQP 3 apparaît aujourd’hui comme relevant d’un montage technique institutionnel et financier conçu au début des années 1990 et mal adapté aux conditions actuelles. La dégradation des ressources communales ont contribué à renforcer le caractère étatique du programme.

Evaluation à mi-parcours du PNRU

Ce programme d’un montant de 50 millions d’euros, comprend trois composantes physiques : le PNRQP 4 (39,85 millions d’euros), les quartiers anciens (4,29 millions d’euros) et l’infrastructure des terrains d’El Matar (2,09 millions d’euros) à Sousse, une petite composante d’appui institutionnel (0,55 millions d’euros) et des « divers et imprévus » estimés à 3,22 millions d’euros. Les conclusions sont similaires à l’évaluation du PNRQ3 mais avec un bémol sur l’opération d’El Matar qui n’a pas atteint ses objectifs. Cette politique a empêché une dégradation plus importante des conditions d’habitat, mais elle n’a pas permis de résoudre le problème de la structuration des extensions urbaines.


Développement durable Agenda 21 de N’Djaména Tchad

L’Agenda 21 est un document adopté par de nombreuses villes à l’échelle planétaire. La Mairie de N’Djaména a décidé de se doter d’un tel document afin de garantir le développement durable de son territoire. Le processus participatif animé par urbaplan s’articule autour des tâches suivantes :

  • diagnostic territorial concerté
  • stratégie locale de développement durable
  •  programme d’actions concerté
  •  mise en oeuvre et réajustements

Sur la base de concertations avec les Autorités municipales, l’Agenda 21 couvre les thématiques suivantes :

  • protection et valorisation des berges
  • aménagement d’espaces de détente et de sport
  • lutte contre la pollution sols et eaux
  • promotion des mobilités douces
  • atténuation des changements climatiques

urbaplan a pris le soin d’élaborer des documents attractifs (rapports, posters, flyers, …), afin que les Autorités municipales puissent faire du démarchage pour obtenir les financements nécessaires à la concrétisation des actions préconisées par l’Agenda 21, notamment à l’occasion de Rio + 20.


Préparation de projet Etude de faisabilité du Projet d’aménagement urbain de N’Djaména (PAUN)

Le Canal des Jardiniers est un important drain à ciel ouvert qui traverse les quartiers anciens et populaires du centre-ville de la capitale tchadienne. Les ménages riverains utilisent aujourd’hui ce Canal comme exécutoire pour différents rejets (eaux usées et ordures ménagères). Les conditions sanitaires y sont tellement dégradées que de fréquents épisodes de choléra sont à déplorer. Dans ce contexte, l’objectif général du PAUN est d’assainir et de réhabiliter le Canal des Jardiniers et ainsi améliorer les conditions de vie dans les quartiers qui le bordent.

Les différents sous-objectifs du PAUN sont :

  • assainir le canal des jardiniers et les quartiers adjacents
  • faciliter la mobilité en intégrant ces quartiers à la trame urbaine
  • améliorer les conditions de vie en augmentant l’offre de services
  • renforcer les capacités de la Mairie de N’Djamena en matière d’ingénierie sociale.

L’étude de faisabilité confiée au Groupement urbaplan-transitec comprend :

  • l’élaboration d’un diagnostic de la zone d’étude
  • l’analyse des besoins auprès des habitants
  • la priorisation des demandes recensées
  • la définition du plan d’investissements des composantes « infrastructures » et « équipements de proximité » du projet
  • la définition de la composante « Renforcement des capacités de la commune »
  • l’évaluation environnementale et sociale du PAUN.

Un soin particulier est porté à l’aménagement paysager des berges, en intégrant des espaces récréatifs, des terrains de sport, des boutiques sur rue et en y modérant le trafic de transit.


Assistance à Maitrise d’Ouvrage Programme C2D Capitales régionales

Après avoir préparé le programme d’investissement C2D Capitales régionales, URBAPLAN en groupement avec Louis-BERGER s’est vu confié la mission d’assistance à maîtrise d’ouvrage à la mise en œuvre d’un programme d’investissement de l’équivalent de 210 millions d’Euros portant sur les villes secondaires de Bafoussam, Garoua et Bertoua (Capitales régionales 1 : CR1) et de Maroua et Bamenda (Capitales régionales 2).

Ce programme porte sur la mise en œuvre des investissements relevant de 4 composantes : (i) Infrastructures routières et de drainage, (ii) équipements marchands, (iii) équipements de proximité (borne fontaine, toilettes publiques, éclairage), (iv) amélioration du cadre de vie (équipements sportifs, culturels et de détente).

Les deux premières composantes représentent environ 75% de l’investissement et sont placées sous la maîtrise d’ouvrage du MINHDU à travers une Cellule Centrale de Suivi (CCS), les deux dernières composantes représentent 25 % de l’investissement et leurs mises en œuvre sont conduites localement par des cellules locales de suivi (CLS) crées au sein de chacune des communes urbaines.

Ce programme a débuté par la mise en œuvre de la composante 3 dont la maîtrise d’œuvre a été assurée localement. Les autres composantes ont fait l’objet d’appels d’offres pour la maîtrise d’œuvre puis d’appels d’offres travaux dont l’exécution débutent à l’été 2018. Le Groupement Louis BERGER-URBAPLAN joue le rôle d’AMO auprès de la CCS et des 5 CLS avec un chef de mission et son assistant basé à Yaoundé et des assistants techniques locaux (ATL) basés dans chacune des 5 CLS. Cette AMO concerne également le renforcement des capacités des Communautés Urbaines qui devront ensuite gérer les infrastructures et équipements réalisés. Chaque ATL joue un rôle transversal auprès des autres CLS sur les aspects techniques (infrastructures), architecturaux (superstructures), institutionnels (renforcement des capacités des CU), urbanistique et de planification et enfin environnementaux.


Déchets ménagers Diagnostics des pratiques de collecte et de recyclage dans la ville de Lomé

Cette étude faite en cotraitance avec ANTEA comprenait deux volets :

  • Volet 1 – Evaluation à mi-parcours de la stratégie de réorganisation de la filière de collecte des déchets

Urbaplan a pour cela mené des enquêtes ménages portant sur 1400 ménages répartis de manière homogènes sur les 40 zones de précollecte que compte la Ville et auprès des 35 structures pré-collectrice afin d’évaluer le taux de collecte par zone, analyser les difficultés rencontrées par les pré-collecteurs pour maintenir leurs activités. Ces données ont été croisées avec une analyse socio-économique de la population pour dégager les corrélations entre insalubrité et niveaux de vie des habitants. Ce diagnostic a débouché sur des recommandations en matière de réorganisation de la pré-collecte et de la manière de mieux épauler la pré-collecte pour améliorer le taux de ramassage des déchets dans les zones les plus insalubres

  • Volet 2 – Diagnostic des pratiques de recyclages et développement des filières

Urbaplan a examiné au côté d’ANTEA l’organisation des filières de recyclage et la manière de conforter leurs activités par des aménagements spécifiques au niveau des dépotoirs intermédiaires. Il a été également estimé et comparé l’intérêt socio-économique pour l’agglomération de Lomé de valoriser les déchets organiques pour le développement de la filière de compostage et les déchets incinérables (y compris organiques) pour une valorisation énergétique dans un projet de production de clinker.

La seconde évaluation effectuée en 2017 a été conduite par URBAPLAN et a débouché sur des recommandations d’amélioration des pratiques de pré-collecte et collecte avec l’augmentation de la durée des contrats, l’emploi de mototricycles plus rapide et amortissables en 5 ans, le suivi des bennes de collectes par GPS, la disposition de conteneurs à opercules pour favoriser l’apport volontaire, le traitement mécanisé des déchets sur l’ancienne décharge pour extraire les parties fermentescibles et produire à moindre coût du compost et diverses pistes de renforcement de capacité des services