Le canton souhaite développer la mise en oeuvre de mesures favorisant la qualité du paysage et le renforcement de la biodiversité dans les Plans d’Aménagement Locaux (PAL) des communes Fribourgeoises. Pour y parvenir, il a mandaté urbaplan pour faire un bilan des règles existantes dans les PAL en vigueur dans plus de 13 communes (francophones et germanophones, en plaine, ville et en montagne). De cette analyse, ont été recensées les articles permettant de bonnes pratiques qui ont été complétés avec d’autres apports issus d’autres cantons ou des publications de la Confédération.
Des ateliers participatifs ont été organisés pour mettre en débat et hiérarchiser les thématiques, besoins et attentes, confits et résistances entre les différents acteurs du territoire : services communaux, municipaux, ONG, milieux de la promotion immobilière, Grangeneuve, protecteurs du patrimoine, paysagistes et architectes. Les enseignements ont été synthétisés sous forme d’un guide du SFN qui est encore en cours de validation et d’amélioration avant d’être diffusé plus largement en 2024.
Le ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire (MEHAT) a entamé des opérations pilotes dans les quartiers El Matar à Sousse et BharLazreg à La Marsa. Deux périmètres d’intervention foncière ont été créés au profit de l’agence de réhabilitation et rénovation urbaine (ARRU) et l’agence foncière d’habitation (AFH). Des travaux d’un montant de 1,3 millions d’euros ont été réalisés au quartier El Matar, mais le projet n’a pas atteint ses objectifs en matière de valorisation du foncier aménagé. La zone de Bhar Lazreg s’est vu doter d’un plan d’aménagement de détail (PAD) approuvé.
Dans ce cadre, la mission du groupement SCET TUNISIE-URBAPLAN a été dans un premier temps de faire une évaluation de ces deux opérations permettant de mettre en exergue les difficultés rencontrées sur ce type d’opération. Dans un second temps, le groupement a été amené à proposer nouvelle une approche opérationnelle pour l’aménagement de 270ha encore vierges du quartier BharLazreg. Sur une durée de 6mois, il a notamment été question pour le groupement de :
> proposer des outils et des recommandations pour la restructuration de la zone de Bhar Lazreg dans son environnement urbain, occupée d’une manière non-réglementaire et de la protéger contre les inondations ;
> identifier les travaux de VRD et d’équipements nécessaires à réaliser;
> définir les modalités institutionnelles et financières de cette opération;
> renforcer les compétences des structures impliquées en proposant des approches méthodologiques et des outils pour de futures opérations ;
> établir par une approche concertée avec les institutions et la société civile un plan d’actions lequel a été validé lors d’un atelier.
L’étude porte sur l’identification du potentiel constructible d’une parcelle communale, sur laquelle sont implantées diverses constructions d’utilité publique. Elle vise en particulier à évaluer les possibilités d’extension ou de reconstruction du bâtiment de l’administration existant et la pertinence du maintien de sa position sur la parcelle.
L’analyse à grande échelle permet d’élargir ces considérations pratiques à une vision d’intégration territoriale sur l’ensemble de la commune. Elle met en valeur la situation stratégique de la parcelle et confirme la nécessité de maintien d’un programme public sur la route cantonale, renforçant le pôle d’équipements publics existant et marquant l’entrée dans la commune sur la route cantonale.
Une série d’alternatives tant programmatiques que d’organisation spatiale ont été identifiées. Une “place d’administration communale” ouverte sur la vue du lac est proposée dans chaque variante, comme espace public fédérateur marquant un segment particulier sur la route cantonale.
Enfin, l’étude évalue selon une analyse multicritères des scénarios de réutilisation des bâtiments existants ou de construction de nouveaux bâtiments.
Au coeur de l’agglomération Lausanne-Morges, à proximité de la gare et du bourg de Denges, le plan de quartier définit une zone d’habitation de forte densité permettant la réalisation de commerces, d’activités tertiaires (env. 1’200 m2), et de logements (env. 12’800 m2). La conception du plan de quartier répond à 4 principes majeurs:
définition d’une place du village au droit de l’administration communale
transition entre les tissus de l’extension du village et le coeur villageois
création de relations entre le quartier et son environnement
prise en compte des aspects fonciers (3 secteurs de développement)
Le plan prévoit également la création d’espaces publics de qualité. Un espace central végétalisé est aménagé au coeur du quartier, assurant la continuité des cheminements piétons et offrant une centralité à l’échelle du quartier. Le long de la route du Lac, l’espace extérieur est aménagé dans le prolongement de l’espace public, en continuité des surfaces commerciales prévues au rez. L’objectif vise à prolonger la rue villageoise.
Le plan de quartier intègre également les contraintes environnementales, en particulier les aspects de bruit liés à la gare de triage.
Le lieu-dit «Les Parties» est l’amorce d’un terriroire en développement à l’interstice entre urbanisation et grand espace agricole. Il est destiné par la ville à des programmes de nature très différente (dépôts de bus, zone artisanale, logements, école) dans un secteur soumis à des contraintes importantes d’inondations.
Notre proposition se base sur une approche systémique aboutissant à une organisation répondant par la même forme aux défis liés au paysage, à la gestion des eaux, à l’urbanisation, à la qualité de vie et à la mobilité.
La structure interne du site fait echo à l’orientation parcellaire marquante de la plaine. Le long de cette structure s’alternent des bandes paysagères et des bandes construites. Les bandes paysagères définissent l’identité du site et mettent en scène la transition entre agriculture et ville, tout en adressant les questions hydrauliques. La disposition du programme dans les bandes construites, s’adapte aux milieux qui définissent les limites du périmètre.
Les bandes construites sont sous-divisées en parcelles et se retractent au centre du site pour créer un coeur de quartier fédérateur, offrant une qualité de vie à ses futurs usagers et aux habitants des quartiers voisins. Il fait office de tampon entre des programmes d’échelle et de nature différentes.
Le lieu-dit «les Grands Esserts» est l’un des sept sites stratégiques du développement de l’agglomération genevoise. Aujourd’hui agricole, il est destiné à un quartier mixte (132’000m2 de SBP). Notre proposition s’articule autour de trois thèmes majeurs: la mise en valeur d’un paysage unique, l’intégration dans une commune établie dans l’agglomération, et l’accueil d’une population dont les aspirations sont variées.
Le plateau des Grands Esserts est un site remarquable par sa proximité aux grands espaces naturels de l’agglomération, par sa position dominante sur l’Arve et par des dégagements exceptionnels vers le Salève. Le projet propose de mettre en valeur ces relations à travers un réseau d’espaces publics connectant le quartier au paysage environnant.
Le projet est positionné, au centre géographique d’une commune dont le caractère villageois est ancré, tout en étant étroitement intégré à l’agglomération genevoise. Cette double identité, couplée à cette localisation géographique unique permet d’imaginer un projet qui soit une véritable centralité mettant à la fois en valeur les caractéristiques propres à la commune et celles d’un nouveau quartier d’une agglomération urbaine ouverte sur le monde.
De par sa localisation et ses caractéristiques, le projet est appelé à accueillir une population diverse dont les aspirations au logement sont variées. La structure de quartier mise en place propose une morphologie offrant à la fois une palette fine et flexible d’espaces privés à publics, des rapports contrastés tant à la nature qu’aux espaces de sociabilité et une richesse typologique de logement.
Le secteur de la gare de Corcelles-Peseux se situe au sud-est de la commune de Corcelles-Cormondrèche. A l’heure actuelle, ce secteur souffre d’un déficit d’image et de fonctionnement compte tenu de l’exiguïté des lieux, renforcée par l’emprise importante du stationnement automobile, de la juxtaposition pas toujours opportune d’activités variées et d’espaces publics peu qualifiés. Le secteur possède pourtant de véritables atouts liés à la présence de la gare ferroviaire et à sa position stratégique entre les centres historiques de Corcelles, Cormondrèche et Peseux. Il bénéficie de plus d’ouvertures visuelles vers les vignes et le lac.
La position stratégique ainsi que la fonction d’interface modale conférées à la gare de Corcelles-Peseux génèrent d’importants enjeux et nécessitent qu’une réflexion soit menée en amont de son réaménagement. Dans le même temps, quelques propriétaires fonciers du secteur ont émis des intentions de valoriser leur biens-fonds. Dans ce contexte, la commune a souhaité établir une vision globale du développement de ce secteur et disposer d’un instrument qui lui serve de guide dans les discussions avec les différents acteurs du développement du site.
L’instrument choisi prend la forme d’une vision directrice qui présente la vision globale et partagée du développement du secteur. Elle constitue un document de référence servant de base de discussion avec les différents acteurs du développement du secteur (propriétaires fonciers, autorités communales et cantonales, CFF). Il est prévu qu’elle soit validée par les services cantonaux avant l’entrée en vigueur du PAL révisé (prévue en 2024-2025).
Le secteur de la Gravière, aujourd’hui affecté en zone agricole, est envisagé par la commune pour répondre aux besoins croissants en équipements publics nécessaires à son développement.
Le site se trouve en limite d’urbanisation et en bordure d’une pénétrante de verdure connectée aux grands corridors écologiques du bassin genevois, ce qui lui confère une position stratégique sur le territoire communal.
En suivant les principes de préservation de vues, de valorisation des accès et des points d’interface, de mise en valeur de la pénétrante de verdure et de permeabilité urbain / rural, le projet permet d’aboutir à un découpage du site en deux secteurs, l’un bâti l’autre ouvert, et définit les conditions d’interfaces entre les deux.
L’étude permet de mesurer le potentiel du secteur, tant en terme de surfaces que de programmes d’utilité publique.
La Direction de l’aménagement et des constructions (DAEC) a mandaté urbaplan, via le Service des constructions et de l’aménagement (SeCA) et en collaboration avec le Service des biens culturels (SBC), pour la rédaction de la fiche ‘Sites construits, immeubles protégés et voies historiques’ du Guide cantonal pour l’aménagement local.
Cette fiche s’adresse aux communes et à leurs mandataires lors des révisions de PAL. Elle définit une méthodologie et les études à réaliser pour la mise en oeuvre des mesures nécessaires à la conservation et la valorisation du patrimoine bâti et de ses composantes (sites, immeubles et voies historiques protégés).
Elle formule également des recommandations en matière de réglementation et d’outils pouvant être utilisés afin d’agir à une échelle plus fine ou complémentaire à celle du plan d’aménagement local.
La fiche ‘Sites construits, immeubles protégés et voies historiques’ du Guide pour l’aménagement local accompagnera les communes lors des prochaines révisions ou modification de leur PAL.