Urbanisme et santé

Les relations entre santé et environnement construit sont à l’origine même de la naissance de l’urbanisme en tant que discipline professionnelle. Ce sont en effet les enquêtes épidémiologiques sur les « quartiers insalubres » au tournant des XIXème et XXème siècles qui ont conduit à édicter les premières règles hygiénistes (éclairage naturel, circulation de l’air, évacuation des eaux usées, …) cadrant le développement urbain.

Aujourd’hui, les enjeux posés par l’aménagement des villes, des villages et des quartiers dépassent largement la production de logements salubres. Aux préoccupations toujours actuelles d’un air pur et d’une eau propre, s’ajoutent de nouvelles dimensions en matière de santé, telle que définie par l’OMS (la santé n’est pas l’absence de maladie, mais un état de bien-être physique, psychique et social) :

  • La nécessité d’activité physique, que notre environnement moderne a rendu superflu par un aménagement du territoire largement basé sur la mobilité individuelle motorisée. Ainsi, un nouveau défi attend les architectes, urbanistes, paysagistes et planificateurs : la lutte contre la sédentarité, considérée par l’OMS comme le fléau du XXIème siècle. Les obstacles de tous ordres que rencontrent piétons et cyclistes, les facilités offertes aux automobilistes, les distances toujours plus grandes entre logement, travail, enseignement et loisirs, ont largement contribué à la sédentarité des populations. L’enjeu consiste à créer un environnement urbain qui favorise la pratique d’activités physiques intégrées au quotidien.
  • La participation des populations aux projets qui les concernent. Les démarches participatives qui permettent d’impliquer les habitants dans les choix d’aménagement de leur environnement sont l’occasion de favoriser le sentiment d’intégration et de bien être : se sentir habitant de son quartier et pas seulement occupant d’un logement, est déjà un premier pas important vers le vivre ensemble.

 

Considérer l’aménagement du territoire et l’urbanisme comme leviers d’action en faveur d’une amélioration de la santé publique implique des actions transversales :

  • au travers de tous les niveaux hiérarchiques de décision : de l’Etat qui édicte les lois cadres et met en œuvre des programmes nationaux jusqu’aux collectivités publiques qui, à l’échelle locale, aménagent leur territoire ;
  • au travers de toutes les disciplines qui contribuent à façonner notre cadre de vie : aménagement du territoire, urbanisme, environnement, transports et mobilité, espaces publics et paysage, etc.

Il faut aussi que les mesures soient combinées : mesures légales et mesures incitatives, aménagements concrets et communication. En effet, les aménagements en tant que tels sont nécessaires, mais pas suffisants. Ils constituent un potentiel mis à la disposition du public, mais leur usage dépend également des comportements individuels.

 

Marcos Weil, spécialiste en matière d’urbanisme, santé et politiques publiques

Pour répondre à l’ensemble des enjeux liant urbanisme et santé, urbaplan a développé une expertise reconnue, par sa capacité à traiter aussi bien des conditions cadre légales, économiques, sociales que des projets de détail.

Marcos Weil, directeur associé, introduit notamment la dimension de la santé dans les plans et projets urbains depuis de nombreuses années, d’une part au travers de la promotion d’activités physiques telles la marche et le vélo, d’autre part en favorisant la cohésion sociale et l’implication des habitants au travers de démarches participatives. Son expertise dans les relations entre urbanisme et santé l’amène à être régulièrement sollicité pour donner des conférences, rédiger des articles, participer à des comités scientifiques et donner des cours…

 

Quelques articles et conférences par Marcos