Préservation du calme

L’OFEV entend mieux sauvegarder et promouvoir à l’avenir les zones calmes à l’intérieur et à l’extérieur de l’espace urbain.

De nombreuses études prouvent en effet que le bruit dérange et rend malade. Le calme, en revanche, favorise le bien-être et est nécessaire à la détente physique et psychique. Le fait que la qualité d’un espace ne dépende pas seulement de critères esthétiques, mais aussi de la qualité acoustique, n’est pas encore reconnu par tous.

Concevoir ou transformer des bâtiments de sorte à réduire le bruit et les nuisances sonores au lieu de les augmenter est un défi traité dans le « Plan national de mesures pour diminuer les nuisances sonores », qui a été adopté en 2017 par le Conseil fédéral. Celui-ci mise avant tout sur la réduction des émissions à la source et sur la promotion de la tranquillité et de la détente dans le développement urbain.

La qualité acoustique peut notamment être améliorée en portant une attention particulière à la situation et à l’orientation du bâtiment, aux matériaux et à la structure de l’enveloppe du bâtiment ainsi qu’à l’aménagement des espaces extérieurs.

Dossier de l’OFEV Le calme, un luxe? Non, une nécessité !

Plan national de mesures pour diminuer les nuisances sonores

Mesures d’aménagement du territoire recommandé par l’OFEV


Convertir le bruit en son

Projet de la Freudenbergerplatz à Berne

Les espaces construits, leur réalisation, leur agencement, leur forme et le choix des matériaux ont une influence déterminante sur la qualité de l’environnement acoustique et sur notre perception du paysage sonore.

Murs, bâtiments et sols réverbèrent, diffractent, filtrent, absorbent ou assourdissent le son. Les surfaces lisses le réfléchissent, les surfaces poreuses ou rugueuses l’absorbent en partie et l’atténuent. Même la nature des sols entre les bâtiments revêt de l’importance. Des sols en béton qui forment un angle droit avec de grandes parois vitrées, par exemple, sont néfastes pour l’espace sonore. En revanche, un carré d’herbe devant la façade étouffe le son. Tous ces facteurs déterminent si, en cas d’émissions équivalentes, un lieu construit résonne globalement de manière agressive, à peu près supportable ou même agréable.

L’aspect visuel des réalisations est souvent plaisant, mais on oublie hélas la plupart du temps que la qualité de l’espace est aussi acoustique.

L’aménagement de l’espace sonore prolonge et complète la protection telle qu’elle a été pratiquée jusqu’ici. Alors que cette dernière a pour objectif de réduire les bruits nocifs et importuns, que ce soit par des mesures à la source, des parois ou des fenêtres antibruit, il vise à améliorer la qualité acoustique: un lieu ne doit pas seulement être préservé autant que possible du bruit, mais aussi résonner de manière agréable. La planification doit donc déjà inclure des considérations appropriées.

L’OFEV a chargé Andres Bosshard et Trond Maag (experts en aménagement de l’espace sonore), dans le cadre d’un projet pilote à la Freudenbergerplatz à Berne, de concevoir des mesures visant à revaloriser la place sur le plan acoustique. Ils ont alors proposé d’aménager deux rideaux d’eau modulables, gérés par une commande centralisée et constitués d’un treillis d’acier sur lequel l’eau ruisselle. Ces rideaux forment un tunnel acoustique qui masque le bruit de la circulation aux abords de la place.

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La lutte contre le bruit doit se poursuivre au-delà de l’échéance des délais d'assainissement

Les délais légaux pour l’assainissement du bruit de la circulation routière viennent à échéance en Suisse en 2015 respectivement 2018. Des immissions de bruit routier excessives persisteront toutefois en de nombreux endroits au-delà de ces dates. L’extension du mitage du sol et l’urbanisation croissante du territoire suisse, ainsi que les revendications de mobilité du trafic privé sur la route, en constante augmentation, exigent aussi à l’avenir une lutte conséquente contre le bruit du trafic routier. Une politique d’aménagement du territoire orientée vers l’avenir, qui allie les intérêts d’une densification dans les centres urbain à ceux de la protection contre le bruit, peut apporter une contribution importante.
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