La ville des riches et la ville des pauvres

Mardi 27 septembre 2016, 09:00 – 18:00

La ville des riches et la ville des pauvres

Journée d’étude Bernardo Secchi1507-1

Auditorium Ivan Pictet B
Maison de la paix, Genève

Organisé par le département d’anthropologie et sociologie du développement avec la Fondation Braillard Architectes et le Laboratoire d’urbanisme de l’EPFL.

« Les visions et les projets les plus novateurs d’aujourd’hui révèlent à la fois les symboles et les potentialités des transformations urbaines. Ces dernières impliquent de revenir à la question de la structure spatiale de la ville et par extension, à l’importance que revêt, pour sa construction, la forme du territoire. […] Il est possible que dans un futur proche la situation se dégrade encore, mais si l’on veut trouver une issue […] il faudra favoriser la démocratie et agir pour réduire les inégalités spatiales. »

Bernardo Secchi, La ville des riches et la ville des pauvres, 2015

Cette journée d’étude Bernardo Secchi (1934-2014, figure éminente de l’urbanisme européen) vise à rassembler chercheurs, doctorants, praticiens et décideurs de la ville pour interroger les rapports entre égalité/inégalité sociale, soutenabilité écologique et qualités spatiales des territoires urbains autour de trois questions :

  • Économie durable et solidaire: quels en sont les liens d’interaction avec l’environnement construit?
  • Gouvernance éco-responsable: comment l’espace architectural et urbain peut-il en devenir un champ d’application stratégique?
  • Âge urbain et équilibre planétaire: quelles orientations du projet architectural, urbain et paysager pour une gestion innovante des ressources?

Le comité d’organisation :

  • Panos Mantziaras, Fondation Braillard Architectes
  • Isabelle Milbert, Institut de hautes études internationales et du développement
  • Paola Viganò, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne

Journée « Richard Quincerot », le 14 septembre à Nyon

urbaplan, en collaboration avec  la ville de Nyon, l’Institut de géographie et durabilité de l’Université de Lausanne, l’Institut de gouvernance de l’environnement et du développement territorial de l’Université de Genève organise une journée en hommage à Richard Quincerot, intitulée :  « Aménagement du territoire et économie de la rareté: l’honneur perdu des urbanistes suisses? »

Cette journée se déroulera à Nyon le mercredi 14 septembre 2016. Le programme complet est ici.


Inauguration du Parc du Jarlot à Satigny (GE)

Un espace en friche situé dans un nouveau quartier du village de Satigny s’est transformé en parc public. Lancé en 2014, le projet a fait l’objet d’une démarche participative en collaboration avec Equiterre. La conception a été effectuée par urbaplan, de même que la réalisation en appui avec le bureau CERA (ingénieur civil). Découvrez la pergola en bois de mélèze qui sera recouverte de houblon pour offrir un peu d’ombre aux tables de pique-nique ! Inauguration prochainement.


Territories in Crisis – Book launch

Book launch & discussion
Cristina Bianchetti and Elena Cogato Lanza

with Gioacchino Garofoli, Vincent Kaufmann, Luca Ortelli, Luca Pattaroni and Paola Viganò

Monday April 4, 2016, 17h30
Project Room, SG building, EPFL

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La crise européenne actuelle est aussi une crise de la ville européenne. Les insécurités économiques, sociales et politiques ont changé notre perception des territoires, des institutions, des formes d’habitat et ont drastiquement affaiblit les interactions complexes au sein de l’Europe. Elles ont aussi compromis le remodelage de notre paysage physique. Pourtant, la crise génère aussi de nouvelles opportunités – pour la transformation urbaine, les pratiques urbains et les diverses formes de participation.

Basé sur des cas d’étude en Italie, France, Espagne, Belgique et Suisse, Territories in Crisis décrit les innombrables challenges auxquels font face les villes européennes d’un point de vue historique, sociologique, et économique et les met en relation avec des formes d’urbanité existantes ou potentielles. Territories in Crisis cherche à développer un nouveau cadre européen for l’architecture et l’urbanisme en temps de crise.


Marcos Weil invité à l’Université de Lausanne

Marcos Weil est invité par le programme cantonal vaudois “ça marche !”, à intervenir dans le cadre d’une journée d’étude “la prévention structurelle en matière d’alimentation et d’activité physique dans le canton de Vaud : possibilités et limites”. Il y donnera une conférence “Produire une ville favorable à la santé : le rôle des urbanistes”, le 9 février 2016 à l’Université de Lausanne.


Retour sur le forum vaudois du logement

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Le forum vaudois du logement s’est tenu le 27 juin dernier à Tolochenaz. Pour cette occasion, l’ensemble des acteurs du logement se sont réunis pour aborder les thèmes suivants.

Projet de modifications législatives pour le logement

Les projets de modification de la loi sur l’aménagement du territoire et les constructions (LATC), de la loi sur le logement (LL) et de la loi sur la préservation du parc locatif (LPPL), dont voici les principaux points:

Loi sur l’aménagement du territoire et les constructions

Art. 47: La possibilité d’introduire des quotas de logements d’utilité publique (LUP) obligatoires dans les plans d’affectation;

Art. 97c: Pour les terrains déjà colloqué en zone à bâtir, un bonus de SPd de 10% peut être octroyé pour un minimum de 15% de LUP;

Art. 85b: Introduction du droit d’emption pour les communes;

Art. 85c: Introduction du droit de préemption (selon conditions.

 

Loi sur le logement

Art. 11c: La notion de logement à loyer abordable (LLA) est introduite. C’est une notion uniquement valable pour les logements neufs qui doivent répondre à un certain nombre de critères: taille, logement, état locatif, etc.
Art. 12: la réalisation de LUP est ouverte aux investisseurs privés.

 

Loi sur la préservation du parc locatif

Lorsque le taux de vacance se situe entre 1.0 ou 1.5 (double détente), il y a un assouplissement des conditions pour les rénovations (encouragement).

 

Pour plus d’informations sur les modifications de loi:

LATC: ici

LL et LPPL: ici

 

Quelles perspectives en matière de logement? 

Iconsulting a présenté ses études sur le logements:

> Logements vaudois: vers la fin de la pénurie? Disponible dans la bibliothèque et ici

> Logements vaudois: taux d’effort des ménages. Disponible dans la bibliothèque et ici

 

Présentation du guide Participation et logement

Le canton de Vaud a élaboré un guide, destiné aux Communes, présentant les enjeux de la participation dans le cadre de projet de logements. Ce guide est succinct, mais résume bien les enjeux liés à la participation.

Participation et logement: Disponible dans la bibliothèque et ici

 

Ateliers

Répartis en plusieurs ateliers, les participants ont abordé les thèmes suivants:

> Quelle place pour les coopératives dans le marché vaudois du logement?

> Typologie, développement durable et matériaux low-tech: font-ils bon ménage?

> Quel rôle pour la Société vaudoise pour la construction de logements à loyers modérés (SVLM)?

> Office fédéral du logement – Logement à prix avantageux : un kit d’options à disposition des villes et des communes

> Construire 5’000 à 6’000 logements par an: comment?

 

L’ensemble des présentations de la journée est disponible ici.

 

 


IDHEAP – Politique foncière et politique du logement

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La semaine dernière une « rencontre de politique locale » était organisée par l’IDHEAP et avait pour thème « Politique foncière et politique du logement : Quels enjeux et quels outils pour les Communes ? »

 

Les supports des présentations sont sur le serveur, numérotées de 1 à 9, (Serveur 1-Administration / Formation / Formation externe).

 

A relever en particulier les documents suivants qui synthétisent bien la thématique :

>   l’intervention 3 de Mme Perregaux DuPasquier de l’ASPAN qui présente les outils de politique foncière, et notamment les outils inscrits dans la règlementation de différents cantons,

>   l’intervention 4 du Prof. Manfrini qui traite de la Gestion des coûts induits pour les grands projets d’urbanisation avec l’exemple du site des Communaux d’Ambilly à Thônex (GE),

>   les présentations 5 à 9 sont des exemples d’application des outils de politique foncière et de politique du logement dans diverses communes romandes, en particulier Bienne et Borex ont travaillé sur des échanges et remaniements parcellaires pour réaliser le projet d’une grande entreprise/un projet communal (no 5 et 6).

 

De ces présentations et des échanges réalisés au cours de la journée, il est entre autres ressorti que :

>   il est plus facile pour une commune d’entrer en jeu si elle est propriétaire de terrain (à l’intérieur ou hors périmètre du projet) : cela permet de pouvoir procéder aux échanges de terrain qui seraient nécessaires ou faciliter ceux-ci, ou même d’être partie prenante du projet si la parcelle est située à l’intérieur du périmètre du projet.

>   il ne faut pas sous-estimer les coûts induits de l’urbanisation pour les communes. En effet, aux coûts de réalisation des aménagements de surface, équipements de réseaux et équipements publics, il convient d’ajouter les frais supplémentaires que sont entre autres : les intérêts sur fonds propres et intérêts du crédit de construction, intérêts post-construction (dus au décalage entre la date de réalisation des équipements et le moment où les taxes sont reversées à la Commune), frais d’entretien, charges communales supplémentaires (charge de personnel, etc.), etc.

Dans les pistes de solutions recommandées aux communes pour gérer ces frais, ont été évoquées les négociations avec les promoteurs en vue d’une prise en charge partielle des coûts induits au-delà du régime des taxes d’équipements.

En effet, dans l’exemple présenté, les taxes ne permettaient de couvrir que 13% environ des coûts induits…


CONFERENCES ALL'ARCHIZOOM

une série de conférences sur l’architecture sont proposées dall’archizoom EPFL … à partir de Jeudi 4 Octobre à 18h30 avec l’architecte indien Rahul Mehrotra-professeur.
Ne le manquez pas!

 

http://archizoom.epfl.ch/


Aspirations résidentielles (retour d'une conférence d'Yves Chalas et quelques considérations personnelles)

Lors d’une récente conférence à la Fondation Braillard, Yves Chalas a présenté le résultat d’une de ses recherches qui visait à cerner pourquoi les gens quittaient leur logement au centre ville pour s’installer dans le périurbain, en général dans un pavillon de banlieue (en Suisse on dirait dans une villa  à la campagne…).

5 motifs principaux ressortent de ses enquêtes :

  • La nécessité d’avoir un endroit pour garer sa voiture. Nous sommes de plus en plus mobiles en raison d’un éclatement géographique de nos activités. Cette mobilité est d’ailleurs valorisée. Elle est le reflet de notre multiappartenance à des réseaux sociaux choisis.
  • La nécessité d’avoir plus de places de rangement (des placards !). Nos activités de loisirs et sportives (ski, tennis, plongée, vélo, appareils multimédias, …) nécessitent beaucoup d’équipements. Il faut de la place pour les ranger. Son enquête mettait en avant que dans un appartement standard en ville, l’espace de rangement occupait 4% de la place. Alors que dans un logement individuel (villa), le rangement occupe 40% de la place !
  • « L’envie de nature », qui se traduit par un désir de terrasse ou de jardin. Un désir qui s’inscrit dans une valorisation généralisée de la relation corporelle, hédoniste et sensorielle au monde.
  • La prise en compte d’aspects environnementaux : faire son compost, mettre des panneaux solaires, isoler son logement. Des actions (un engagement) difficile à mettre en pratique dans un appartement en copropriété au centre ville.
  • L’évolutivité, la capacité à transformer son habitation. Cela recouvre autant la notion de plaisir à transformer, à bricoler  son chez soi (en France, 50% des permis de construire portent sur l’évolution de son habitat) que le fait de pouvoir adapter son logement à l’évolution du parcours familial.

Les aspirations en Suisse ne doivent pas être fondamentalement différentes de celles en France. Sachant cela, on peut s’interroger sur la portée des politiques cantonales qui visent à concentrer l’urbanisation dans les centres. Lorsqu’on décrète que la majorité des surfaces bâties pour accueillir la croissance démographique devra être concentrée dans les centres urbains, cela occulte le fait que les m2 en ville et dans le périurbain ne sont pas comparables. On ne peut pas réduire les aspirations résidentielles à une équation mathématique et considérer tous les m2 comme équivalents en qualité. Derrière ces m2, se cachent des projets de vie. C’est une réalité.

On peut bien entendu chercher à orienter la demande (c.f. l’urbanisme d’après crise de A. Bourdin), mais pour cela il faudra offrir des logements et des environnements qui présentent des qualités au moins équivalentes à celles qui sont recherchées. Enjeu d’autant plus difficile à l’heure d’une crise qui nécessite de produire massivement des logements. Et qui place notre action au coeur d’un défi majeur  : concilier qualité de vie et qualité de ville, faire converger politique du logement et politique de l’habitat (habiter ce n’est pas seulement se loger. Habiter tient compte des dimensions sociales, économiques, environnementales, … que l’on attache à son « chez soi »).

Un beau programme qui nous attend et qui exige plus que jamais que l’on s’interroge sur nos pratiques professionnelles !