Le chat sylvestre est de retour à Genève

Le chat sylvestre retrouve sa place à Genève. Aussi inoffensif que discret, ce petit félin sauvage avait disparu de notre territoire au 19ème siècle. Après une longue absence, plusieurs animaux différents ont été photographiés cette année dans notre canton et, comme l’atteste un cliché montrant un chaton en compagnie de sa mère, cette espèce protégée s’y est reproduite pour la première fois ce siècle. Animal indigène de nos forêts, le chat sylvestre est un cousin éloigné de nos matous domestiques. Son retour spontané témoigne de la richesse du patrimoine naturel genevois qui, grâce à sa diversité et à une gestion efficace, offre aujourd’hui toutes les conditions pour assurer la présence durable du petit tigre de nos bois.

Tigré et doté d’un regard pénétrant, l’élégant chat sylvestre partage de nombreuses caractéristiques avec son cousin qui vit de longue date à nos côtés. Cette ressemblance avec le chat domestique explique d’ailleurs la difficulté à reconnaître la présence du petit félin sauvage dans la nature, même pour les spécialistes.

 

Un chaton photographié à Genève

Après analyse, les clichés récoltés à Genève par les gardes de l’environnement dans le cadre de leur travail de suivi de la faune semblent aujourd’hui écarter tout doute : le chat sylvestre a retrouvé sa place dans nos forêts et, pour la première fois ce siècle, une reproduction de ce magnifique animal est attestée dans notre canton.

« Chaque jour, nous travaillons pour offrir à la population genevoise une nature accessible et diversifiée. Le retour du chat sylvestre constitue l’une de ces petites victoires qui témoigne du succès de notre action: lentement mais sûrement, grâce à une campagne vivante, notre cadre de vie s’enrichit ! », a commenté à ce sujet M. Luc Barthassat, conseiller d’état chargé du département de l’environnement, des transports et de l’agriculture.

Femelle avec un chaton – Genève 2017

 

Une espèce indigène aujourd’hui protégée

Disparu de nos mémoires, le chat sylvestre fait pourtant traditionnellement partie de notre faune indigène. Piégé par le passé pour sa fourrure et victime de l’évolution alors défavorable de son habitat, il a disparu de nombreuses régions d’Europe et notre canton n’a pas fait exception. En 1887, six derniers chats sont encore repérés à Dardagny et à Russin; depuis, la présence du petit félin est demeurée incertaine, se limitant à des observations sans suite. L’espèce a toutefois survécu dans les contreforts sauvages du massif jurassien et c’est sans aucun doute en essaimant à partir de cette région que cet animal, désormais protégé en Suisse, a pu recoloniser spontanément son territoire perdu, en tirant parti des corridors biologiques.

Actuellement, à Genève, le chat sylvestre a été repéré dans les grands massifs forestiers de la rive droite ainsi que dans les forêts riveraines du Rhône. L’étude des clichés démontre la présence simultanée de plusieurs animaux différents, identifiables grâce à leurs rayures individuelles, et d’au moins une famille. Compte tenu de la grande discrétion de cette espèce, il est difficile de connaître aujourd’hui précisément le sort du chaton né ce printemps. Toutefois, grâce à la présence d’espaces boisés et campagnards de qualité, le canton de Genève réunit désormais toutes les conditions pour accueillir durablement une population de chats sylvestres sur son territoire.

 

Le petit tigre de nos forêts

Le chat sylvestre, ou chat sauvage, apprécie une campagne diversifiée avec des étendues boisées, mais aussi des milieux ouverts où il peut chasser ses proies de prédilection, les mulots et les campagnols. Cet animal se nourrit en effet essentiellement de petits animaux – rongeurs, oiseaux – qu’il capture avec habileté. Discret et totalement inoffensif pour l’homme, le chat sylvestre peut vivre sans difficulté à proximité des lieux habités. Sa survie dépend essentiellement de sa capacité à échapper au trafic routier, aux chiens et… aux charmes du chat domestique. En effet, très proche génétiquement de son cousin de salon, le chat sylvestre peut se croiser avec ce dernier, au risque de faire disparaître la souche sauvage.

 

Reconnaissable à sa queue touffue

Bien que ce magnifique animal soit difficile distinguer des chats de gouttières au pelage similaire, on peut le reconnaître à sa fourrure touffue, fauve jaunâtre et faiblement tigrée, et surtout à sa queue cylindrique et épaisse, annelée et toujours terminée par une extrémité noire et arrondie. Pour accompagner au mieux le retour du chat sylvestre à Genève, toutes les données à son sujet sont utiles : les observations, confirmées avec photo ou incertaines, peuvent être annoncées par tout un chacun sur la plateforme http://www.faunegeneve.ch.

 

Communiqué de presse publié par le Département de l’environnement, des transports et de l’agriculture, le 21 décembre 2017

Article original ici


Adoption de la Conception énergie éolienne

Le Conseil fédéral a adopté le 28 juin 2017 la Conception énergie éolienne. Elle expose la position de la Confédération afin que les cantons puissent tenir compte des intérêts fédéraux lors de la planification d’installations éoliennes et contribue ainsi à renforcer la sécurité de planification. La compétence de planification et la responsabilité en matière de plans d’affectation et de procédures  d’autorisation d’installations éoliennes restent du ressort des cantons ou des communes. La Conception énergie éolienne remplace les « Recommandations pour la planification d’installations éoliennes » (2010), que les cantons ont utilisées comme document de référence jusqu’à présent.

Source et informations complémentaires


Un parc éolien imaginé par des agriculteurs

L’émission InterCités de la RTS s’est penchée sur le projet éolien des Quatre Bornes (NE/BE) qui a été imaginé et qui est porté par un groupement d’agriculteurs exploitants les terrains agricoles concernés. urbaplan participe à la planification de ce projet pour les parties relatives à l’aménagement du territoire et du paysage.

Emission InterCités du 29 mars 2017

 


Art des jardins et biodiversité

Comment préserver le caractère des jardins historiques tout en promouvant la biodiversité ? L’Office fédéral de la culture (OFC), l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) et l’Office fédéral des constructions et de la logistique (OFCL) se sont penchés sur la question à l’occasion de l’Année du jardin 2016.

Informations supplémentaires et publication

 

 


Oiseaux migrateurs et énergie éolienne

Les collisions entre les oiseaux migrateurs et les éoliennes figurent parmi les principales pierres d’achoppement en matière d’exploitation de l’énergie éolienne. Sur mandat de l’Office fédéral de l’énergie, la Station ornithologique suisse de Sempach a réalisé la première étude internationale permettant de connaître ces paramètres. L’intensité migratoire a été mesurée à l’aide d’un radar calibré, parallèlement à la recherche systématique des victimes, sur le site du Peuchapatte (Jura). Selon les résultats de l’étude, chaque éolienne fait en moyenne 20,7 victimes par an. La région étudiée, dans le Jura suisse, voit passer beaucoup d’oiseaux migrateurs. La médiane de 20.7 victimes par éolienne et par année est plus élevée que la valeur envisagée pour une possible restriction d’exploitation des éoliennes, c’est-à-dire 10 victimes par éolienne et par année.

Etude complète (résumé en français)


L'OTD devient OLED

L’ordonnance sur le traitement des déchets (OTD) a été totalement révisée pour suivre les changements de ces dernières décennies et permettre à la Suisse de relever les nouveaux défis en matière de gestion des déchets. Afin de représenter cet élargissement, l’acte s’intitule à  présent « ordonnance sur la limitation et l’élimination des déchets » (OLED). Elle entrera en vigueur dès le 1er janvier 2016.

Communiqué de presse

Article 24Heures


Projet de Conception énergie éolienne mis en consultation

L’Office fédéral du développement territorial (ARE) met en consultation jusqu’au 29 janvier 2016 un projet de Conception énergie éolienne qui fixe les conditions-cadre de la Confédération dans ce domaine.

Elle précise de quelle façon la Confédération coordonne ses tâches lors de la planification d’installations éoliennes. Elle indique, entre autres, comment peser les intérêts entre protection et utilisation. Certaines dispositions sont contraignantes pour les autorités. Les cantons conservent néanmoins pleinement leur compétence en matière de délimitation des zones ou des sites propices à l’utilisation de l’énergie éolienne. La Conception énergie éolienne doit par ailleurs servir d’aide à la planification et à la prise de décision pour les responsables de la planification et les porteurs de projet. Elle remplacera ainsi les «Recommandations pour la planification d’installations éoliennes», qui datent de 2010.

Documents pour la consultation


Se représenter l’impact sonore et visuel d’un parc éolien

L’Empa a développé en collaboration avec l’EPFZ une simulation qui permet de se représenter l’impact sonore et visuel d’éoliennes de la manière la plus réaliste possible (VisAsim). L’impact de projets de parcs éoliens est simulé au moyen d’un écran et de haut-parleurs dans une représentation interactive en 3D du paysage réel. On peut ainsi évaluer l’impression visuelle faite par les éoliennes et la gêne occasionnée sur le plan sonore.

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Nouvelles installations soumises à l'EIE et droit de recours de la SSP

Une étude d’impact sur l’environnement (EIE) est désormais nécessaire pour la construction de quelques nouveaux types d’installations industrielles (par ex. les usines de traitement de surface des métaux ou les installations destinées à la fusion de matières minérales).

Le Conseil fédéral a également approuvé la révision de l’ordonnance qui permet à la Société suisse de pédologie (SSP) de disposer d’un droit de recours au même titre que les organisations de protection de l’environnement.

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